Ainsi, nous connaissons maintenant les modalités de la construction d’une théorie scientifique dans l’antiquité gréco-latine. En effet, elle suit un plan rigoureux d’élaboration et elle se base sur les connaissances et les découvertes des penseurs antiques. De plus, après avoir observé, ils rassemblent leurs idées, formulent une théorie et cherchent à la prouver ou la faire accepter dans leur domaines respectifs de recherche. Chez les grecs, la démonstration prône une première place dans la construction d’une telle théorie. Cette dernière n’est valable que si le raisonnement aboutissant est correct et pertinent, comme on a pu l’observer avec le texte d’Euclide. En revanche, chez latins, le résultat surpasse la démonstration. Un résultat cohérent avec son temps est un résultat juste et l’observation est un argument de choix pour l’acceptation et la reconnaissance d’une théorie scientifique.  
Néanmoins, on peut s’interroger aujourd’hui sur de telles modalités.  
Les techniques avancées d’observation permettent-elles un travail plus juste ? Quelle sont les bases d’une construction scientifique en 2008 ? Enfin, les thèses et théories importantes de nos penseurs antiques sont-elles encore ancrées dans nos préceptes pour guider le chercheur contemporain vers un raisonnement correct ?