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  La théorie scientifique dans l'antiquité







Où travaillaient-ils ?

Nous avons vu que de nombreux philosophes sont considérés comme des scientifiques. Néanmoins, chacun d’eux cherche des informations là où elles sont disponibles. Nous allons considérer l’aspect pratique des recherches ou des échanges d’idées, c’est pourquoi nous allons évoquer les lieux les plus communs.  
 
En premier lieu, nous sommes tenus d’évoquer les bibliothèques qui sont des lieux incontournables pour tous les scientifiques de l’époque antique. Ce sont des lieux importants pour tous les savants et les penseurs car on y retrouve une grande variété de parchemins et d’informations qui sont classés et répertoriés.  
Les Grecs ainsi que les Romains utilisent ces lieux pour réfléchir et pour consulter des documents assez rares : certaines bibliothèques possèdent des documents anciens ou écris en langues barbares.  
La plus grande bibliothèque de l’époque fut celle d’Alexandrie : on y retrouvait des livres venus des quatre coins du monde, étiquetés, numérotés, rangés dans des armoires murales et classés par disciplines (textes philosophiques, littéraires, scientifiques, techniques…) puis par auteurs. 
Près de 400 000 rouleaux sont mis à la disposition des lecteurs : cela permet aux savants de consulter de nombreux manuscrits pour confronter des idées et établir la base de leurs théories. A son apogée, elle compte près de 700 000 rouleaux et de nombreux savants y ont déjà développés des théories comme Ératosthène qui y étudia la géographie et donna la première approximation du rayon de la Terre.  
 
 
 
Cependant cette bibliothèque n’était pas ouverte à tous les savants, c’est pourquoi ceux-ci pouvaient se rassembler dans des écoles ou des bibliothèques libres d’accès pour étudier, mettre en commun des idées et ainsi tenter de construire leurs théories. Cela montre que l'expérimentation n'est pas une des techniques valorisées. L'échange d'idées et la mise en commun de celles ci supplantent les expériences. On voit ci dessus l'académie de Platon : école très réputée durant l'antiquité, où de nombreux philosophes se retrouvaient pour échanger leurs idées(voir en dessous pour plus de détails). 
 
Enfin un lieu réunit des savants antiques célèbres tels Disithée ou Euclide : le muséum d’Alexandrie. Fort de nombreux savants grecs, il permet à ceux-ci d’obtenir des avantages matériels comme l’exemption d’impôts ou la prise en charge complète, mais il est surtout prisé pour sa possibilité d’accès libre à la grande bibliothèque d’Alexandrie. Voici une reconstitution du muséum d'Alexandrie tel qu'il était à l'époque. 
 
 
 
Pour finir , on peut évoquer l'Académie de Platon qui était une école philosophique extrêmement populaire durant l'antiquité basée à Athènes. On y retrouvait de nombreux savants grecs tel que Polémon ou Xénocrate dont aucun ouvrage ne nous est parvenu. En tant qu'école, on y enseignait la philosophie, les sciences : notamment les mathématiques, et aussi la recherche de preuves par la démonstration. Obnubilé par les mathématiques et les définitions rigoureuses, Platon fit inscrire sur son école : Que nul ne pénètre ici s'il n'est géomètre. De nombreux travaux du IVème siècle avant Jésus Christ ont été réalisés par des élèves ou amis de Platon. De plus, les écrits avaient leur place dans cette école, mais la méthode privilégiée était le dialogue hérité de Socrate. Ceci permettait la communication entre maîtres et disciples, ainsi que la recherche en commun. L'académie a donc été un lieu d'échange d'idées et de théories . 
 
On remarque donc que les lieux offrant l’accès à des informations sont les plus utilisés mais on peut également trouver des savants en dehors de ces lieux : ceux qui observent. Ils se déplacent constamment pour affiner leurs hypothèses et établir des éléments de construction de leurs théories. Par exemple on sait que Pline l’Ancien a voulu observer par lui-même l’éruption du Vésuve. Différents endroits motivent les savants pour établir leurs théories : aussi bien dans les lieux clos permettant des réflexions sur des documents mais aussi dans la nature qui permet l’observation et la déduction. Cependant la recherche sur le terrain et l'expérimentation ne sont pas valorisées par les savants antiques : une infime minorité les reconnaissent comme des moyens utiles. De nombreux savants leur préfèrent les discussions dans les écoles et les académies : lieux encore très majoritairement fréquentés par ces savants. 
 

   
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Modifié en dernier lieu le 21.01.2008
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