Synthèse de Valentin BOUVET: 
 
Le mardi 18 septembre 2007, lors de la première séance des TPE, j’ai pris connaissance, par mes professeurs Mme Koundouno, M. Dubos et le documentaliste M. Weiss, des matières concernées par les TPE lors de cette année. Ainsi, j’ai compris que le groupe que j’allais former avec mes camarades devrait concilier les langues anciennes et les Sciences de la Vie et de la Terre pour la réalisation du projet. Le choix du groupe n’a pas été un obstacle, en effet, nous savions qu’ensemble, nous formions une équipe solide, certainement grâce au fait d’avoir été dans la même classe l’année passée et d‘avoir des centres d’intérêts assez proches. Nous nous sommes ainsi mis d’accord sur le thème choisi : Savants et Science, hier et aujourd’hui et plus particulièrement, nous nous sommes orienté vers Histoire et Construction de la Science. Après discussion, nos points de vue divergeaient : je penchais plutôt pour le sujet traitant des Formes de Validation de la Science mais après réflexion, la majorité a fini par choisir Le savant face aux grandes questions de religion. J’avais penché pour le premier sujet car la manière de valider une théorie scientifique me plaisait. Ainsi, nous nous sommes dirigés vers Science et Religion, et après plusieurs recherches, j’ai pris du plaisir à parler de ce paradoxe.  
 
Ensuite, après une première prise d’information, nous avons établi avec difficulté une problématique qui m’a parue très ardue : Dans quelle mesure la rationalité scientifique peut-elle se substituer au mythe ? Parallèlement, en quoi peut-elle engendrer le mythe ? Cette problématique sous-entendait l’étude des liens qui unissent l’univers des mythes et le côté rationnel de la science. Nous avons ainsi commencé à chercher des pistes pour expliciter ce sujet et partir vers une première approche. 
Cependant, après quelques contacts, discussions et prise d’informations, le sujet s’est fait flou et trop abstrait. Ainsi, nous nous sommes concertés sur le choix à faire et nous avons changé de sujet pour s’orienter vers La Théorie Scientifique dans l’Antiquité gréco-latine. J’ai ainsi proposé la problématique suivante : Quelles sont les modalités de la construction d’une pensée scientifique durant l’antiquité gréco-latine ? Cette problématique nous a plu pour diverses raisons, outre le fait que ce sujet nous permettait une approche plus directe et concise du TPE. Nous nous sommes ainsi fixé un but : déterminer la manière de construire une pensée scientifique dans l’antiquité gréco-latine. Pour ma part, me plonger dans des anciens écrits tels ceux de Pline, Aristote, Euclide ou encore Lucrèce me passionnait. En effet, chercher à découvrir les étapes d’une telle construction me tentait, moi-même aimant réfléchir sur des notions mathématiques, physiques ou biologiques à expliquer. En outre, l’impact de telles méthodes sur notre monde m’attirait particulièrement. 
 
Contrairement à d’autres groupes, nous avions une idée très peu précise de la production la plus en adéquation avec notre sujet. Nous nous sommes donc proposé d’attendre d’avoir réuni le maximum d’informations pour se consacrer par la suite à la forme de notre travail. Ainsi, nous avons commencé par rechercher au CDI et sur internet des informations utiles. De plus, nous avons énormément discuté avec les professeurs, mais, comme l’ont dit mes camarades, notre erreur fut de ne prendre aucune note. Pour ma part, c’est ce qui nous a grandement pénalisés au vu du travail à accomplir. En effet, après beaucoup de recherches, il nous manquait des informations et remarques intéressantes que nous avions faites lors des séances de TPE précédentes.  
 
 
Nous avons donc décidé de nous mettre au travail de manière plus assidue et nous avons passé de nombreuses heures à la bibliothèque afin de rechercher des informations. Nous avons trouvé de bonnes choses, surtout dans des entretiens avec des scientifiques dans le hors série n°31 de Sciences Humaines qui nous renseignait bien sur la doctrine scientifique grecque. De plus, dans des ouvrages classiques comme la série Que sais-je ?, nous ont apporté des informations utiles, intéressantes et ont ainsi permis d’extraire des renseignements judicieux. 
Le sujet fut donc découpé en six questions d’égales importances pour obtenir une approche plus facile et concise. En effet, chacun ayant deux questions auxquelles il devait répondre, nous pouvions nous consacrer avec plus de sérieux sur ces parties du projet. J’avais donc proposé de traiter les questions portant les observations et les preuves. J’ai également remarqué que ces heures passées à étudier les pensées de Lucrèce, Pline l’Ancien ou encore Aristote m’ont beaucoup apporté. En effet, je me suis familiarisé avec la démarche d’extraction d’information et de lecture analytique, de surcroît par les liens avec les textes latins et grecs. 
En ce qui concerne les parties que j’avais à étudier, j’ai utilisé des textes de Pline l’Ancien, qui traitaient de ses observations du Vésuve par exemple, mais aussi des textes d’Aristote, qui m’ont beaucoup appris sur sa démarche explicative, notamment dans La Génération des Animaux, qui traitait de classification et de classement des espèces. J’ai ainsi pu introduire la notion « biologique » qui nous était imposé par les SVT. Selon moi, la classification des animaux est une notion importante qui méritait une attention particulière. J’ai ainsi croisé plusieurs sources afin de récolter le maximum d’informations sur les observations d’Aristote. Pour la partie qui concernait les preuves, le moment le plus difficile a été, pour moi, lors de la formulation. Je devais rendre quelque chose d’accessible, d’autant plus que nous ne savions rien de la production que nous allions faire et donc que je ne savais pas encore à quel public nous allions adresser nos articles. 
Après avoir rassemblé nos réponses aux différentes questions, nous avons remarqué que le travail nous paraissait complet, si ce n’est tel ou tel détail à modifier. Nous avons donc décidé de choisir la production. J’ai ainsi proposé l’idée d’une brochure, et c’est vers cela que s’est tourné notre avis. Mais après plusieurs tentatives de mise en forme et de création, nous avons décidé de réaliser un site internet, de fait de son rayon d’action très étendu et de sa facilité d’accès pour les lecteurs, maintenant internautes, qui allaient découvrir notre TPE. Lors de la construction du site, j’ai beaucoup contribué à sa mise en page et son agencement. J’ai ainsi créé quelques rubriques et j’ai inséré avec mes camarades, les réponses aux questions que nous nous étions posées. Puis, j’ai rajouté les biographies des penseurs antiques, nous avons corrigé les fautes de syntaxe, d’orthographe et rédigé la conclusion du projet. Nous avons décidé d’une adresse parlante et claire : http://theoriescience.populus.org. 
 
En conclusion, et afin de porter un regard plus critique sur notre démarche, j’ai relu notre carnet de bord et je me suis aperçu que notre décision tardive de production avait rendu notre travail plus difficile et long. Malgré cela, je pense qu’au vu de notre travail d’équipe et de notre organisation, ce TPE a été une bonne expérience, car nous nous sommes énormément investis et nous avons pu accomplir notre travail dans les temps imposés et de manière assez complète. 
Enfin, ce TPE m’a apporté de l’autonomie, de la rigueur et il m’a permis de comprendre de nouvelles méthodes de travail. Je suis content d’avoir fourni autant de travail par rapport au résultat final et la manière de mêler les SVT et les langues anciennes m’a beaucoup intéressé. Ainsi, nous avons répondu à notre problématique : une théorie scientifique dans l’antiquité se construit suivant un protocole strict en plusieurs étapes, observations, formulation et preuve. Les modalités qui lui sont associées telles que les lieux ou les outils sont d’une extrême importance lors des temps antiques, et permettent avec assurance, de construire une théorie. 
 
Synthèse de Clément DOLLON: 
 
Introduction 
 
Dès que nous avons été informés à la mi-septembre des modalités des TPE par Monsieur Dubos et Madame Koundouno les professeurs encadrant ainsi que le documentaliste Monsieur Weiss, notre groupe s’est formé, certes par affinité, mais avec une concordance en ce qui concerne le thème, en l’occurrence les savants et la science, hier et aujourd’hui . Nous avons ensuite privilégié un axe de recherche, l’histoire et la construction de la science, ce qui nous a permis d’établir notre sujet : Les théories scientifiques dans l’antiquité gréco-latine. Ainsi, nous avons pu concilier les matières qui nous étaient imposées, c'est-à-dire les Lettres et les Sciences de la Vie et de la Terre afin de respecter les consignes mais il nous a aussi paru très intéressant d’étudier les méthodes de travail des savants antiques. Nous avons donc pu établir une problématique permettant d’étudier pleinement le sujet : 
 
Quelles sont les modalités de la construction d'une théorie scientifique dans l'antiquité gréco-latine ? 
 
Quelles ont été les prémices de notre travail ? 
 
Nous avons commencé par rechercher le plus d’informations possibles sur la science et les savants dans l’antiquité dans différents endroits comme le CDI du lycée, la bibliothèque municipale ainsi que celle de la Villette et internet. Nous avons ainsi étudié de nombreux livres, revues et sites internet, ces derniers n’étaient d’ailleurs pas toujours fiables ce qui nous obligeait à les trier afin d’obtenir un maximum de sources non erronées. Ce travail n’a pas été facile mais long et fastidieux car nous avons longtemps été dans le flou en ce qui concerne le sujet et la problématique. En effet, nous n’avions qu’une vague idée de ce dont nous allions parler, nos recherches étaient trop vastes et la problématique a mis du temps à prendre sa forme définitive. De plus nous n’analysions pas réellement ce que nous trouvions et nous ne mettions pas assez en relation les renseignements collectés, ce qui ne nous permettait pas vraiment de réaliser un travail concis et précis. Monsieur Dubos nous a alors guidés vers des pistes de travail qui nous ont permis d’avancer et d’effectuer des recherches désormais appropriées à notre problématique. 
 
Comment nous sommes-nous réparti le travail ? 
 
Après avoir terminé ce travail de recherche et d’analyses de différents documents et livres sur le sujet et la problématique, nous nous sommes réunis pour rassembler tout ce que nous avions trouvé ainsi que nos notes. Nous avons alors réfléchi longuement à la manière dont nous allions procéder pour travailler le plus efficacement. Ainsi, en fonction du travail effectué précédemment, nous avons décidé de poser un certain nombre de questions afin de nous permettre de mettre en forme le travail. Chacun s’est vu attribué deux parties, la conclusion et l’introduction ayant été rédigées ensemble. C’est seulement ensuite que nous nous sommes mis à choisir le support. Nous avons d’abord pensé à une mini revue à la manière de Science et vie junior afin de proposer au jury une production claire et qui permet de guider le lecteur mais comme cela nous a paru assez compliqué à réaliser, nous avons opté pour un support très utilisé aujourd’hui et facile d’accès : un site internet, nous avons choisi cela toujours dans le but d’une compréhension facile mais aussi pour pouvoir permettre à tout le monde d’y accéder s’il désire avoir des informations sur le sujet. Le site est d’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, c'est-à-dire début janvier, déjà présent sur le moteur de recherche le plus connu, Google.  
 
Quel a été mon rôle précis dans l’élaboration du TPE ? 
 
Tout d’abord, j’ai contribué au travail de recherche que nous avons effectué au début du TPE .Ensuite, j’ai été chargé de répondre à deux questions : Qu’est ce qui permet aux savants antiques de s’interroger ? et Comment formulaient-ils leurs théories ?. J’ai travaillé sur ces deux parties car c’était essentiellement sur cela que j’avais fais mes recherches. Dans la première question, j’ai tenté de montrer pourquoi la philosophie est une matière très importante pour les savants gréco-latins. En effet elle leur permettait de s’interroger sur le monde et sur de nombreux principes comme les phénomènes naturels, elle était la base des fondements de leurs théories. Dans la deuxième question, j’ai étudié à travers quelques exemples comme Pline l’Ancien ou Aristote la manière dont les savants antiques grecs et latins élaboraient et formulaient leurs théories. J’ai ainsi pu m’apercevoir que la volonté d’adopter une démarche scientifique était surtout plus présente chez les grecs que chez les latins. En effet, les latins avaient surtout tendance à rassembler les idées d’anciens savants grecs et latins sans réellement analyser et réfléchir eux même à l’instar de Lucrèce qui se contente de réaffirmer les pensées d’Epicure sous la forme de poèmes. Les grecs, à l’image d’Aristote se servent à la fois des connaissances acquises par leurs prédécesseurs mais aussi de leurs propres réflexions afin d’établir de nouvelles théories comme par exemple Archimède et sa très célèbre poussée. Une fois le travail de chacun terminé, nous avons mis à jour le site internet, ce qui nous a pris pas mal de temps. Ensuite nous avons réalisé ensemble une conclusion dans le but de répondre à la problématique. Ainsi, nos travaux nous ont permis d’apprendre que dans l’antiquité gréco-latine, la théorie scientifique est élaborée selon un plan rigoureux et qu’elle se base sur les connaissances et les découvertes des penseurs antiques même si l’on constate des différences notoires entre les grecs et les latins. Pour finir, mes camarades et moi avons tout relu entièrement afin de corriger les fautes d’orthographes, de syntaxe et d’effectuer certaines modifications pour aboutir à notre projet. 
 
Bilan personnel 
 
Ce TPE m’a permis de m’habituer à travailler en groupe, chose à laquelle je n’étais pas trop habitué auparavant, j’ai donc découvert de nouvelles méthodologies et façons de travailler, ce qui fut un grand enrichissement pour moi. J’ai apprécié l’encadrement des professeurs qui ont su nous guider dans notre travail lorsqu’il le fallait en nous laissant néanmoins être autonomes. J’ai appris à réaliser un projet sur le long terme sans réelles directives, ce que je ne faisais pas auparavant. Ce TPE a donc été pour moi une expérience intéressante qui m’a permis de sortir du cadre habituel du lycée. Pour conclure, j’ai pu apprendre au travers de ce projet beaucoup de choses, j’ai donc développé grandement mes connaissances et ce projet m’a été très bénéfique. J’espère ainsi que le jury pourra s’instruire autant que nous lors de la présentation orale dans quelques jours.